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La fin de la fenaison, la rentrée de la première gerbe, les vendanges, la fin des battages donnent lieu à des réjouissances suivant un certain cérémonial :
- Le dernier chariot de foin est décoré d'un branchage, orné de rubans multicolores, accompagné de tout le personnel ayant contribué aux travaux, fait le tour du village en chantant, ce qui donne lieu à des cavalcades amusantes pour tous. C'est ensuite un copieux repas accompagné de chants et de danses.
- A la rentrée de la première gerbe une couronne de fleurs des champs est offerte à la maîtresse de maison qui la dépose sous la gerbe. Puis il y a un repas bien arrosé, diverses distractions. Au cours des danses, la maîtresse de maison doit accorder au moins deux danses au premier commis.
- A la fin du battage, c'est au plus jeune batteur de relever la couronne de fleurs et à l'offrir à la maîtresse de maison. Suivent les repas et réjouissances, ainsi que l'obligation des danses pour la maîtresse de maison avec le premier commis, et le plus jeune batteur.
Les danses ne sont généralement pas après le repas, car Les laboureurs se groupent entre eux pour organiser de véritables bals populaires où toute la jeunesse du village est invitée. C'est parfois dans trois granges que l'on danse en même temps.
C'est au cours de ces bals que les maîtresses de maisons doivent publiquement danser et embrasser leurs employés. Pour ces derniers, c'est le plus grand des honneurs et une faveur incomparable.
Au 18ème siècle et durant toute la première moitié du 19ème siècle, domestiques, servantes et journaliers (personne qui travaille une journée dans une ferme) témoignent à leur maître une vénération, considération, et soumission inconcevable au 20ème siècle.
Une interdiction formelle de l'évêque de Metz, Mgr de MONTMORENCY-LAVAL interdit les danses entre personnes des deux sexes. Le curé y veille, enlevant tout charme à ces bals populaires qui se perdent peu à peu.
A la St Jean, c'est les traditionnelles rondes autour d'un grand feu au Reberg.
Il existe aussi la coutume des “Trimazots”, des “Dayements'' ; faire la cuisine dans les familles où il y a des jeunes filles, parcourir en chantant les rues du village par des jeunes hommes, d'organiser lors du remariage d'un veuf un charivari auquel participent même les vieux.
Il y a annuellement la publication des Valentines ou Facenottes, désignés sous le nom patois de Fechenattes. C'était en ces temps pour le village un événement sujet à beaucoup de commentaires, début d'idylles conduisant parfois au mariage, ou provoquant de sérieuses inimitiés.
Cette publication a été interrompue à la suite d'une interdiction de l'Evêque de Metz, puis reprise après l'épiscopat de Mgr de MONTMORENCY -LAVAL.
La population très religieuse est attachée à toutes les cérémonies, processions, etc...
La monotonie de la vie au village est rarement rompue, c'est pourquoi de petits événements distraient un peu.
Le passage des colporteurs, la balle au dos, qui proposent l'un de la craie blanche et rouge pour marquer le bétail, des boules bleu, de l'amidon, d'autres encore des semences de légumes, etc...
Certains vendent des almanachs, des livres pieux, des bibles, se sont souvent des Luthériens qui seront parfois pourchassés par le curé.
Passent aussi des marchands merciers, drapiers, et autres, des contrebandiers offrent sel et tabac, des gabelous à leurs poursuites, des collecteurs d'impôts et différentes redevances seigneuriales, de la dîme.
Le rémouleur vient plusieurs fois l'an, il y a l'étameur qui blanchit l'étain, louches, cuillères et fourchettes.
Le potier qui déballe sa marchandise, ramasse les chiffons, les os, la ferraille, la soie de porc.
Les sabotiers viennent aussi, et deux fois par an, l'arrivée au village des marchands de cendres de St Louis, fournisseurs habituels des cendres utilisées pour les grandes lessives.
Les lessives des laboureurs sont un événement, car elles n'ont lieu que deux fois par an, ce que permettent les armoires pleines de toiles, draps, chemises etc.. L'étalage de ces lessives fait l'orgueil de leur propriétaire, et avec le volumineux tas de fumier les indices de la richesse.
De temps à autre arrivent des comédiens, magiciens, prestidigitateurs, saltimbanques avec généralement un ours, des singes et un chameau.
Autre événement qui tire de leur léthargie les habitants au cours du 18ème siècle, c'est le tirage des lots d'affouage (droit à avoir du bois ou à bénéficier d'avantages communaux, bois ou terrain) et la lecture des plaid-annaux de la Seigneurie.
La population venue de différentes contrées repeuple le village après la guerre de Trente Ans, celle-ci a apporté toutes sortes de coutumes qui par la suite ont disparu.
Il est bien certain qu'à cette époque et durant tout le 18ème siècle les distractions n'avaient rien de comparables à celles de notre temps.
En dehors des pèlerinages, la grande majorité des habitants ne quittent de leur vie le village. Il est naturel que la jeunesse et même les adultes se divertissent sur place à l'occasion d'événements champêtres qu'ils avaient coutume de fêter.
LES COUTUMES :
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Histoire de Bisping (57930)
Monographie de Marcel LALLEMENT
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