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LE FINAGE :
Après la guerre de Trente Ans, peu de propriétaires sont susceptibles de faire valoir leurs droits, car ils ont disparu Il n'y a que la cure, le chapitre de Verdun, la Seigneurie et quelques propriétaires étrangers à le faire. L'ancien terrier (plan cadastral) n'a plus d'utilité, un arpentage et une redistribution des parcelles deviennent nécessaires. Celle-ci est ordonnée par un arrêt du 23 juillet 1688 du parlement de Lorraine, le sieur Jean BOUR, fermier du domaine de Dieuze, doit faire procéder à l'arpentage du banc et du finage de Bisping par le sieur Nicolas POTOT, arpenteur juré dans la prévôté et châtellenie de Dieuze, en présence de Christophe KLEIN prévôt, et de Claude GUYON procureur du roi. Cette même ordonnance détermine les mesures adoptées qui sont pour: - les terres de 250 toises de 10 pieds (mesure de Lorraine), pour un jour, - les prés, la fauchée, l'équivalent de 3/4 de jour. L'arpentage se termine le 12 novembre 1697. On notera que la population ne parle que le français, les noms allemands des cantons sont repris de l'ancien terrier. Les terres en comptent 148, les prés 75, les pâturaux (pâtures communales) 5, les vignes 1. La terre se divise eu trois saisons : - la première, dite du blé en 1697, elle se situe vers Albeschaux et le bois du Moulin, elle a une contenance de 890 jours et 374 parcelles, - la deuxième, dite des avoines, du côté de Desseling en allant à R1odes, comprend 902 jours et 324 parcelles, - la troisième, les versaines (jachères), du côté de St Jean, Reberg, Hélin, comprend 692 jours et 286 parcelles. Il y a 1 423 fauchées de prés, 54 fauchées de pâturaux, 5 1/2 jours de vigne. Le village et ses dépendances comprennent 118 jours, les étangs ne sont pas arpentés, car ils ont des propriétaires. Les jours et fauchées sont des mesures variables suivants les communes. Le jour a aussi changé suivant les époques, la fauchée correspond à ce que peut faucher un homme dans une journée. Le village et ses dépendances comprend 118 jours, les étangs ne sont pas arpentés, car ils ont des propriétaires. Les pâturaux sont des prés à proximité du village, entièrement entourés de haies vives ou de palissades, ils ne sont pas soumis à la vaine pâture. Le nombre total des parcelles, est d'environ 2 000, elles appartiennent à 55 propriétaires résidant à Bisping et 10 en dehors. Trois propriétaires du village possèdent de 80 à 100 jours à la saison, deux habitent rue de MIRSTATNE, l'autre à l'emplacement de la ferme Joseph JACQUOT. Les propriétaires étrangers sont DROUIN de Desseling avec 70 jours, le comte de St FELIX 65 jours, de POMERADE 26 jours, JACQUES de Fénétrange 25 jours, madame de GUERMANGE 12 jours, le chapitre de Ste MADELEINE 22 jours, et quelques autres avec de petites parcelles, ils habitent Fénétrange, Marsal, Bourdonnay, Languimberg, La cure possède 65 jours répartis dans les trois saisons, et 24 fauchées de prés. La fabrique possède 37 jours et 54 fauchées, 22 au Dolmatt, 23 jours au Kickerloch, quelques parcelles sur Nolweyer et dans d'autres cantons éloignés qui ne sont pas encore distribués en 1697. Les terres appartenant à des étrangers en dehors des étangs, représentent 8 % L'étang de NOLWEYER et le moulin sont la propriété du sieur KENETZ. Le CHIRRWEYER, appartient au commandeur de MALTE de St Jean, l'étang de Bisping, au Duc de Lorraine, le petit étang à l'abbaye des dames de VERGAVILLE. Avec l'introduction du cadastre, il faut refaire un nouvel arpentage, il durera de 1812 à 1815, il sera valable jusqu'au remembrement en 1970. La situation s'est bien modifiée depuis 1697. Le nombre des parcelles de terre a presque doublé de 2 000 à 3 900, la proportion est identique pour les prés. Le nombre des propriétaires du village, est passé de 55 à 75, et celui des étrangers de 10 à 45. Alors qu'en 1697, aucun habitant d'Angviller ne possédait de terres sur le finage, ils sont tous à cette époque devenus propriétaires de plus ou moins de parcelles dans les cantons limitrophes. L'un d'entre eux, le nommé DELAPIERRE, chirurgien à Angviller, possède des propriétés dans tout le finage. La part détenue par les étrangers en 1697 de 8 % est passée à 45 % ce que semblent confirmer des rapports de la fin du siècle, rapports relatifs à l'appauvrissement des laboureurs de Bisping. Au total il y a 120 propriétaires. Les trois principaux propriétaires résident à Nancy, Hattigny, Fraquelfing. 65 familles du village ne possèdent aucune terre en dehors du sol de leur maison, la superficie du ban est de 598 hectares de terre cultivable, 218 hectares de prés, 9 hectares de chenevière (petits jardins en bordure du village), 7 hectares de vergers, 6 hectares de potagers, 1,7 hectares de vignes, 45 hectares d'étangs, 3,5 hectares de ruisseaux, 25 hectares de chemins, 472 hectares de forêts communales, 702 hectares de forêts domaniales. Depuis 1815, on effectue le déboisement du bois de La Trappe et de Créhange.
Depuis le Moyen Age jusqu'au 20ème siècle, les surfaces en terre et bois se sont peu modifiées. Il y a eu probablement quelques terres reboisées dans les cantons de terre blanche à une époque que l'on ne saurait indiquer, certainement avant le 16ème siècle, En contre partie, il y a peut-être eu des déboisements de terre lourde qui est plus productive en blé. Au début du 19ème siècle, c'est le déboisement du bois de Créhange sur Nolweyer, du bois de La Trappe et de quelques parcelles au Widereck. C'est au Moyen Age, que les habitants de langue allemande, ont donné aux cantons leurs noms actuels, des documents du 12ème siècle en font déjà état.
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commune de BELLES - FORETS
Histoire de Bisping (57930)
Monographie de Marcel LALLEMENT
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